Récits de voyage, fictionnels ou poétiques : le voyage comme explorateur de la géographie et de l'histoire.
Les maudits mômes fuyaient en riant. Nicolas les poursuivait, le poing levé et la rage au cœur. Au pont, il arrêta sa course, essoufflé, écœuré. S’accroupissant contre le parapet, il tâta sa tête, puis son torse et ses épaules, et constata qu’il n’était...
Lire la suiteDenecourt ose un sourire à la jeune femme, qui le lui rend. A sa droite, la mère ne s’aperçoit de rien. Ce n’est pas surprenant : elle garde ses grands yeux étonnés levés vers les arbres qui l’entourent et, là où, le matin encore, elle ne voyait que des...
Lire la suiteMornes sont les jours depuis que vous êtes partis. L’hiver n’arrange rien. L’hommage populaire que vous avez reçu a seulement laissé une impression de chaleur, qui ne suffit pas à me consoler. Je demeure sur mon socle, le menton sur le poing et tous les...
Lire la suiteLa voiture impériale n’est déjà plus qu’un point infime sur la route de Paris. Ces messieurs du château de Saint-Germain sont restés dehors à la voir s’éloigner. Ils savent que cette visite bouleversera dès le lendemain, dès le soir, même, leurs existences...
Lire la suiteIls se tiennent gentiment la main. Lui, sans la presser trop fort, la tient de façon délicate et, cependant, tâche par le peu de pression qu’il y met d’assurer la jeune femme de son désir. Elle, sans se presser, dicte le pas du couple, le regarde avec...
Lire la suiteUne voiture l’attendait en bas de chez lui. Laffitte, le célèbre banquier, y monta avec une agilité telle qu’on l’aurait cru rajeuni de trente ans. Il ne prit même pas la peine d’enlever son lourd manteau qui le protégeait de ce printemps encore glacial,...
Lire la suiteJamais la route de Paris ne lui avait semblé si cahoteuse. La voiture qui l’y conduisait, de laquelle il était déjà le prisonnier, semblait se faire une obligation que de buter sur chaque obstacle, petit ou grand, que la route recelait. Paul Poisson avait...
Lire la suiteValentin émergea lentement d’un lourd sommeil. La porte de sa cellule allait s’ouvrir ; le grondement métallique de la serrure qu’on travaillait l’avait prévenu. Péniblement, il se redressa, passa machinalement une main dans ses cheveux et frotta de sa...
Lire la suiteIl ne pouvait pas voir le visage de l'homme devant lui. Ce dernier baissait la tête. Ainsi, tout ce que le premier voyait était la chevelure blonde et clairsemée ainsi que les épaules que recouvrait un fin linge de lin blanc. Il sentait toutefois le contact...
Lire la suiteC’est dans un bourg de l’autre côté du fleuve qu’on surprit le traître. Tandis qu’entouré de sa cour, il se pavanait, nos troupes entrèrent et s’en saisirent. Il ne se débattit pas, lâche et odieux, laissant pour ses misérables compagnons un simple :...
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