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19 juillet 2010 1 19 /07 /juillet /2010 21:07

Au sud-est de la forêt de Fontainebleau coule le Loing, affluent de la Seine qui prend sa source dans l'Yonne. Plusieurs cités de caractère s'étendent sur ses bords et il convient ici d'en révéler quelques-unes qui nous ont paru particulièrement agréables à visiter.

La première d'entre elles, c'est Nemours, ville historique, ville principale d'un duché dont les titulaires furent des personnages importants de l'Histoire de France. Pourtant, aucune marque d'orgueil dans la ville. La tranquillité a envahi les rues. Le centre-ville historique est entouré d'un canal contenant le Loing. Un moulin à eau tourne encore, impassible, au long de ce canal.

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Il est temps de franchir les quelques mètres d'eau et de découvrir ce centre. Au milieu des anciennes maisons de pierre, des maisons bourgeoises et des antiques ateliers artisanaux, au bord de la rive gauche du Loing, le château de Nemours exhibe fièrement son haut donjon. Etiré et fin, il est relié à un corps de logis plus massif flanqué de deux tourelles. Un petit endroit hors du temps, même si la chaussée est proche. Le Loing est là et rien ne vient troubler la quiétude du moment ... pour notre plus grand plaisir.  

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De retour vers notre voiture, nous passons par l'église Saint-Jean-Baptiste, honorée en 1804 par le passage du pape Pie VII. Le temple catholique reste relativement simple. Cependant, avec le château tout proche et les basses maisons aux toits sombres, Nemours possède encore, pour notre imaginaire, l'aspect d'une ville médiévale d'importance moyenne.  

Loing 097Notre prochaine étape, c'est Grez-sur-Loing. Petit village au charme saisissant, Grez n'est guère plus active que le large Loing. Celui-ci est enjambé par un long pont de pierre. Grez mérite le détour pour les vestiges de sa tour médiévale et pour son église. La tour médiévale témoigne de la place de choix qu'occupait Grez-sur-Loing sur la route des marchandises qui allait vers Paris. Cette tour, appelée tour de Ganne, doit aussi sa réputation à une illustre hôtesse qu'elle accueillit un soir : Blanche de Castille, mère du roi Saint Louis. Entre la tour et la rivière, quelques jardins privés très bien entretenus ajoutent à la douceur du lieu.

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Quant à l'église de Grez, consacrée à Notre-Dame et à Saint-Laurent, elle possède le caractère typique des églises d'Île-de-France. Elle est dominée par un robuste clocher sous lequel s'effectue l'entrée ... quand l'église est ouverte.

Rien de grave. Et puis, nous avons encore à faire. La dernière étape de ce petit périple dans le Gâtinais français est Moret-sur-Loing, célèbre notamment pour ses sucres d'orges.

Comme les deux autres villes précédemment citées, Moret possède à la fois le calme et la force de caractère. Du reste, il est très étonnant de trouver une telle richesse patrimoniale dans une ville si modeste. Outre les maisons à colombage, nous avons été agréablement surpris par l'église Notre-Dame, et notamment par son buffet d'orgue absolument fabuleux. Datant du XVIème siècle et fait de bois, ses sculptures sont saisissantes de finesse et de légèreté.

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Notre balade a ensuite continué vers les quais du Loing. Mais pour y parvenir, il faut d'abord passer par les anciennes portes - monumentales - de la ville. Ensuite c'est le Loing qui s'étend toujours nonchalamment et qui offre toujours une plaisante impression de sérénité déterminée. C'est peut-être ce tempérament emprint de bonhomie qui a séduit, dans la deuxième moitié du XIXème siècle, certains peintes impressionnistes comme Alfred Sisley à qui Moret doit l'une de ses plus célèbres - et plus belles - cartes de visite. Et ce que l'on peut dire, c'est que, aussi modeses soyons-nous, nous pouvons sûrement affirmer que nous avons ressenti la même impression d'émerveillement que le peintre. 

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Gastronomie

Les sucres d'orge ... Hummm ! Qui n'en a jamais mangé ? Etait-ce des vrais sucres d'orge ? Car il n'y a qu'ici qu'on les fabrique. L'originede la recette vient des religieuses de Moret, dès le milieu du XVIème siècle. Le plus ancien bonbon de France ? Peut-être bien. Après une période où il disparut à cause des hasards de la Révolution, le sucre d'orge connut une renaissance en 1853, fort bienvenue puisque c'est grâce à l'obstination de quelques hommes et au bon vouloir des religieuses que le sucre d'orge a survécu. Ouf !

Car finalement, si la recette est très simple, le bonbon est un petit délice qui fond tout seul en bouche, dévoilant pudiquement son goût sucré incomparable.

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