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5 octobre 2010 2 05 /10 /octobre /2010 18:51

Non, je ne me lancerai pas, dans cet article, dans le périlleux exercice du poème. D'autres le maîtrisent bien mieux que moi.

En revanche, la quasi homophonie entre les deux termes s'accorde aussi bien à l'oreille que dans l'esprit ; car l'Aude est une terre poétique. Poésie des couleurs, poésie de la flore, poésie de ces châteaux inexpugnables.

L'Aude est une terre lointaine. Une terre fière. Des reliefs accidentés, des couleurs rudes, des roches sauvages, la chaleur estivale rafraîchie par les altitudes et la mer proche. Ce pays est réellement à part ; profondément attachée à son patrimoine, à son histoire, à son côté indompté. Voilà pour le décor. Brute et sans concession, l'Aude sait pourtant exploiter parfaitement son héritage.

Aude 1ere partie 331Aude 1ere partie 322

Nous avons choisi, pour présenter notre parcours dans ce pays, de diviser l'article en deux. De façon arbitraire, nous avons choisi une division par la géographie des monuments présentés : une partie orientale centrée sur Perpignan – qui fera l'objet d'une deuxième partie – et une partie occidentale, centrée sur Carcassonne, présentement exposée.

Partons de suite le plus à l'ouest, sur l'un des lieux les plus symboliques de l'histoire locale. Sur cette terre, il y a plus de 800 ans, des hommes et des femmes ont cru à un autre christianisme. Loin de moi l'idée de vouloir faire l'apologie de ce qui fut désigné par l'Eglise catholique comme une hérésie. Le catharisme a ici connu ses heures de gloire mais aussi ses heures les plus sombres, celles qui l'ont condamné. Le château de Montségur, tout particulièrement, fut l'un des lieux les plus tragiques de cette histoire albigeoise – on désignait alors les Cathares sous ce nom d'Albigeois – puisque c'est ici, le 16 mars 1244 qu'ont été brûlés environ 200 Parfaits.

Aude 1ere partie 721Aude 1ere partie 719

Le moins que l'on puisse dire, c'est que Montségur se mérite. Perché au sommet d'une montagne aux flancs boisés, le château n'est accessible que par un petit sentier qui fait très certainement regretter l'abandon des bonnes résolutions de la nouvelle année. Le sport peut être parfois salvateur ! En haut, l'intérieur du château est entièrement vide ; pas de cloisonnement, l'édifice se résume à ses murs d'enceinte dominés par une tour détruite à son sommet. Ainsi peut-on dire que Montségur, c'est surtout une ambiance et une histoire. Pour autant, il n'y a pas de déception. Aux alentours, le paysage magnifique et sombre s'étend à perte de vue.

Aude 1ere partie 738

La route du pays Cathare nous mène ensuite à Lapradelle, petit village dominé, lui aussi, par un château inaccessible, Puilaurens (à ne pas confondre avec Puylaurens !). L'ascension au château se fait par un chemin de pierre, cerné de moyennes murailles qui zigzague à flanc de montagne.

SN852318 - Copie

Le château a longtemps abrité des Cathares avant d'être annexé à la couronne de France, aux alentours de 1250, devenant alors la forteresse la plus méridionale du royaume, gardienne impassible face aux royaumes espagnols. En meilleur état que Montségur, Puilaurens garde en son sein quelques pans de murs en très bon état qui indiquent au visiteur l'agencement d'un château médiéval. Là, une tour ronde qui devait servir d'abris aux hommes de guet ; ici, des murs crénelés derrière lesquels se tenait la soldatesque prête au siège ; là enfin, des pans de murs qui s'avancent depuis la muraille indiquent probablement quelque atelier d'artisan ou quelque une écurie.

Aude 1ere partie 315Aude 1ere partie 909

Encore une fois, le panorama est remarquable. En contrebas, quelques toits orangés luttent timidement avec l'immense manteau vert qui recouvre ces géants de pierre.

Dernière étape de ce premier article, et non des moindres, Carcassonne est, sans conteste, l'une des plus belles oeuvres de Viollet-le-Duc. Car la cité aux allures médiévales a bien été restaurée par le génial architecte du XIXème siècle. Pourtant, arrivés au pied de la muraille, nous ne pensons qu'à savourer notre plaisir. Et celui-ci est immense.

Devant nous, hautes murailles et tours altières se dressent. Deux enceintes enserrent la cité. À l'intérieur, le plaisir est quelque peu gâché par les (trop) nombreuses boutiques à touristes qui pullulent sur les rues. Nous retrouvons notre gaité quand nous arrivons devant le château des Trencavel, vicomtes de Carcassonne. La visite des intérieurs se complète par une promenade très plaisante sur les remparts. La cité se découvre à nos regards, toits rouges et arbres méridionaux se superposent les uns aux autres.

Aude 1ere partie 366Aude 1ere partie 347

A peine sortis du château, nous filons vers la basilique Saint-Nazaire, ancienne cathédrale de la ville, construite entre le XIIème et le XIVème siècle. L'intérieur, sobre, est cependant remarquable par ses vitraux. Quant à l'extérieur, c'est une masse imposante – bien que de taille modeste – rappelant l'esprit forteresse de la cathédrale d'Albi.

Aude 1ere partie 387

Notre trajet s'arrête ici pour le moment. Nous le reprendrons pour aller plus au sud pour d'autres châteaux, d'autres grands sites naturels et d'autres histoires. Un voyage au pays Cathare, au coeur de l'âme occitane.

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1 octobre 2010 5 01 /10 /octobre /2010 19:46

Londres politique 705

Quel peut bien être le point commun entre Albert et Jack, sinon un patronyme identique : Londres. On peut en voir un autre : Albert Londres et Jack London furent tout deux des hommes de lettres, à des niveaux certes différents ; Albert Londres fut l'un des premiers journalistes politiques au début du XXème siècle et Jack London fut un nouvelliste et écrivain américain de la fin du XIXème siècle.

Tous deux furent des écrivains engagés, chacun dans son domaine ; le grand reportage pour Albert Londres, parcourant le monde pour mieux en dénoncer les injustices ; la littérature pour un Jack London décidé à combattre les travers de la société dans laquelle il vivait et se complaisait pourtant.

Leur patronyme commun nous renvoie à une ville tentaculaire, symbole du nouveau village mondial et capitale excentrique d'un royaume du XXIème siècle. Pourtant, pas de traces indélébiles laissées par l'un ou l'autre écrivain dans cette ville. Leur engagement politique commun nous amène à nous interroger sur les symboles de ce pouvoir au sein d'une grande capitale. Et quand deux écrivains s'accordent, grâce à leur nom, d'une telle façon, il est difficile de chercher plus loin l'objet de notre article.

Partons alors à la recherche des monuments de Londres qui représentent le pouvoir politique. Quatre monuments particulièrement nous viennent à l'esprit : Buckingham Palace ou la résidence royale ; Parliament House ou l'originalité démocratique anglaise ; la Tour de Londres ou le symbole de la coercition politique ; Westminster Abbey ou l'art religieux au service du pouvoir.

Buckingham est, en quelque sorte, le coeur de la fierté anglaise. Bien-sûr, Elisabeth II n'est pas la seule tête couronnée d'Europe ; pourtant, elle est un symbole, presque désuet, de cette originalité anglaise. L'Angleterre, un pays franchement à part, en Europe et dans le monde, par son histoire et ses traditions, par son raffinement et sa surprenante folie. Buckingham, pourtant, n'est pas un palais excentrique ; bien au contraire, le palais possède une façade austère, digne du néoclassicisme. Seules les crénelures des pilastres et des colonnes apportent une (fort légère !) fantaisie. Comme de nombreux lieux de pouvoir, le palais royal est inaccessible, gardé par de hautes grilles noires et dorées ainsi que par des sentinelles impassibles.

Londres politique 719Londres politique 728

En face du palais se dresse le mémorial à la reine Victoria (1837-1901), fait de marbre et érigé dans le même style néoclassique, surmonté d'un ange de la justice.

Londres politique 723

Le roi dans son palais, les parlementaires dans le leur. Entre les deux, pas de jaloux : l'austère puissance de l'un contrebalance l'excentricité néogothique de l'autre. Pourtant, de ces deux palais, le plus célèbre est bien le second grâce à sa célèbre horloge : Big Ben. Et puis, comment ne pas s'extasier devant le raffinement des décors extérieurs, cette finesse de la pierre sculptée à la couleur brune, la centaine de fenêtres opaques, les fières petites flèches élancées. Parliament Houses, c'est l'élégance et la fierté du peuple anglais incarnées dans un monument grandiose.

Londres politique 429Londres politique 766

A quelques pas de là, l'abbaye de Westminster est le temple religieux réservé à la royauté anglaise. Sous son sol reposent les plus grands représentants nationaux. La façade gothique, sobre, inspire le respect. Pourtant, pas de magnificence exacerbée ni de démesure digne des plus belles cathédrales gothiques françaises. Toutefois, la façade blanche immaculée n'est pas sans décor. Là foisonnent les statues et les blasons colorés. Enfin, le côté nord de l'abbaye est particulièrement remarquable avec un tympan représentant la Trinité, les 12 apôtres ainsi qu'une représentation de la société médiévale divisée entre soldats de Dieu et soldats du roi.

Londres politique 737Londres politique 741

Longeons désormais la Tamise. Nous arrivons devant la Tour de Londres, ultime symbole politique de ce Londres du pouvoir. Château édifié par Guillaume le Conquérant pour protéger sa nouvelle conquête, la Tour a servi de lieu d'exécution aux plus célèbres condamnés à mort de l'histoire d'Angleterre. Aujourd'hui, cette ancienne résidence royale est une forteresse idéale pour la stimulation des âmes passionnées d'épopées médiévales.

Londres politique 441Londres politique 846

Ici s'achève notre petit tour du Londres politique. Si, comme toutes les capitales européennes, Londres possède son lot de monuments de pouvoir, ceux de Londres revêtent une aura particulière, peut-être grâce à leur célébrité mondiale, peut-être aussi pour le charme et l'élégance toute anglaise qu'ils dégagent.

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 19:00

Milan est l'une des capitales européennes de la mode mondiale. De plus, la capitale lombarde est une puissante ville industrielle, une véritable locomotive pour l'économie italienne.

Fin mai 2008, nous nous y envolons. Après avoir atterri à l'aéroport de Malpenza, nous prenons un bus qui relie le centre ville en 45 minutes. Nous arrivons à côté de la gare centrale, au nord-est du centre. L'hôtel étant situé à quelques rues de là, nous y déposons nos affaires. Il était temps, enfin, de découvrir la ville.

Milan rime indéniablement avec sa cathédrale, le Duomo, construit entre 1396 et 1950 ! Que dire de cet édifice aux dimensions formidables, aux sculptures virevoltantes, aux statues innombrables, à la Madonnina d'or ?

Milan - Duomo 2

La cathédrale de Milan est une pure merveille d'architecture. La blancheur des extérieurs, leur finesse d'exécution contrastent avec la lourde de solennité qui règne à l'intérieur. Cette impression est favorisée par le marbre aux sols mais aussi aux riches vitraux des XVèmeet XIXèmesiècle.

Milan - Duomo 5

Le clou du spectacle reste peut-être à venir. Après avoir grimpé une petite centaine de marches, nous pouvons admirer la terrasse, entre pinacles et arc-boutants. Du toit de marbre, on aperçoit bien mieux la Madonnina, perchée à 108 m de hauteur. De là, on peut aussi contempler la place de la cathédrale en contrebas ; place monumentale - l'une des plus grandes d'Italie - centrée autour de la statue cavalière du roi Victor Emmanuel II, roi d'Italie entre 1861 et 1878, ceinte de palais aux couleurs variées. Deux monuments attirent notre attention : à gauche de la cathédrale, le palais royal ; à sa droite, la galerie Victor Emmanuel II.

Milan - Duomo 4

Cette galerie est tout particulièrement remarquable. Comme un temple de la dorure et du luxe, la galerie relie la place de la cathédrale à la place de la Scala. Ouverte en 1877, cette galerie est particulièrement lumineuse grâce à sa verrière. En la traversant, on se retrouve devant un autre lieu mythique de Milan.

Les mélomanes auront reconnu la Scala, théâtre lyrique où, dit-on, l'acoustique est l'une des meilleures du monde. D'allure néoclassique, la Scala n'est pas réellement le plus bel édifice de la capitale lombarde. Toutefois, la place de la Scala est remarquable, bien que plus petite que la place de la cathédrale ; s'y tiennent l'hôtel de ville (le palais Marino) ainsi qu'une statue de Léonard de Vinci dont la célèbre Cène se trouve dans une église de Milan (église Santa Maria delle Grazie)

Milan - Galerie Victor-Emmanuel IIMilan - Theatro alla Scala

Continuons dans le Milan monumental ; à l'ouest du centre ville s'élève le château de la fin du Moyen Âge, construit par les Sforza. Considérable édifice, le château est gardé par trois fortes tours. La cour intérieure est plutôt sobre ; seul un jardin vient égayer le lieu.

Milan - Chateau des Sforza

Milan - Chateau des Sforza - Les jardins

Derrière le château, le parc Sempione invite à une douce promenade. Au fond se dresse encore l'arc de la Paix, construit sous Napoléon Ier qui occupait alors le nord de l'Italie. Il fut toutefois fini par les Habsbourg. Au sommet de l'édifice, on peut remarquer l'allégorie de la Liberté sur un char tiré par six chevaux. À proximité du parc se trouve l'Aquarium municipal, totalement gratuit. Un bon plan en quelque sorte !

Revenons désormais vers l'est. Au nord du centre ville, l'un des lieux les plus glamours et - paradoxalement - l'un des plus étonnants : le quadrilatère de la mode. Ce quartier regroupe, en l'espace de trois ou quatre rues, toutes les marques de mode possibles. Un paradis pour les accrocs aux shopping ... et un cauchemar pour leurs accompagnateurs ! Il faut signaler l'originalité de la boutique Viktor and Rolf ... montée à l'envers !

Milan - Boutique Viktor and Rolf

Cap enfin au sud ! Nous filons vers la basilique saint-Laurent-Majeur, l'une des premières églises construites à Milan sur le modèle de l'église du Saint-Sépulchre de Jérusalem. La basilique actuelle date de la fin du XVIème siècle. L'intérieur est sobre ; une grande impression est laissée par la coupole sur le visiteur. À l'extérieur, sur le parvis, 16 colonnes romaines rappellent le passé prestigieux de la ville. À l'époque, ces colonnes appartenaient à un temple païen. Immédiatement devant la basilique est érigée une statue de Constantin, empereur romain de 306 à 337, fondateur de la nouvelle Rome, Constantinople. Le tout - l'église, les colonnes, la statue de Constantin - forment un ensemble relativement déconcertant, entre paganisme romain et christianisme, entre antique romanité et renaissance classique.

Milan - Basilique Saint-Laurent MajeurMilan - Colonnes romaines

Milan n'est pas à proprement parler une capitale européenne du patrimoine historique. Il serait toutefois impensable de ne pas présenter ces quelques merveilles qui, de-ci de-là, parsèment le paysage milanais. Merveilles qui, à coup sûr, valent le déplacement et, de la même façon, susciteront l'enchantement.

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22 septembre 2010 3 22 /09 /septembre /2010 12:32

Ce fameux vers du poète disparu Jean Ferrat aurait très bien nous servir d'hymne pour notre séjour en Auvergne. Un refrain de consolation mais aussi de courage quand la montée des volcans d'Auvergne nécessitait détermination et ressources physiques pour nous autres, habitués aux plats pays de la Beauce et de l'Orléanais.

Partis une dizaine de jours au pays des volcans endormis, les randonnées ont constitué un défi de taille. Fort heureusement, la météo s'est toujours révélée être une alliée, nous accordant des températures modérées et des vents frais salvateurs à chaque montée.

Au programme, quatre puys. Le terme est trompeur ; le mot puy est d'origine occitane et il signifie colline. Et encore ! Même ce mot peut fortement induire en erreur quelque ingénu s'apprêtant à une randonnée des plus agréables.

C'est au plus grand d'entre les puys que nous nous sommes attaqués en premier. Le Puy de Sancy culmine à 1886m, dominant une vallée où vit au rythme des saisons touristiques la ville du Mont-Dore. Nous arrivons en milieu de matinée dans la vallée déjà obstruée par les brumes tombantes. Peu de monde encore sur le parking : le plus gros des courageux viendra cet après-midi. L'ascension démarre, difficile. Les pentes caillouteuses se révèlent plus inclinées que prévu. Plusieurs pauses sont nécessaires. Les dernières marches sont terribles et pourtant, après 1h45 de montée, nous voilà sur le toit de l'Auvergne.

Puys 148Puys 167

Partout, la brume a envahi le champ de vision. Qu'importe finalement, nous sommes en haut. La descente fut plus calme : quelques minutes seulement de téléphérique et nous sommes en bas. Au passage, nous pouvons admirer les flancs abrupts de la montagne.

Puys 175Puys 177

Le lendemain, nous nous attaquons à un puy de difficulté moindre. En moins d'une heure, nous voilà sur le sommet du Puy de la Vache. L'ascension, tout en restant sportive, demeure aisée ; nous passons sous une épaisse forêt qui nous protège de la chaleur naissante et garde encore secret la révélation de notre destination.

Puys 248

Là-haut, la terre est rouge. Au loin, l'orgueilleuse tête du Puy de Dôme. Tout près, plusieurs puys nous entourent, guère plus hauts que le Puy de la Vache. La descente confirme l'étonnante impression de ce puy ; la terre sèche mêlée à une flore clairsemée donne une atmosphère lunaire au lieu.

Notre troisième montée fut peut-être la plus aisée. Pourtant, il s'agissait du Plomb du Cantal. Dénommé ainsi à cause de la forme de poing de son sommet, le Plomb du Cantal est le plus haut puy du Cantal, culminant à 1855m. L'ascension se fait par téléphérique. Nous regrettons au passage le prix important de l'aller-retour – 7€ par personne –, toutefois quasi obligatoire si l'on ne veut pas arriver épuisés au sommet.

Puys 429Puys 423

À l'arrivée, le paysage s'offre à nous sans détour. Le panorama est remarquable : à proximité immédiate, le Puy Griou se dresse telle une dent solitaire. Plus éloigné, le Puy Mary, objet de notre future ascension. L'impression de calme au sommet est assez formidable ; partout où va notre regard, ce ne sont que vallées, pics, arrondis. Le vent balaie ce paysage immensément vert ; en contrebas, quelques troupeaux de moutons, paisibles, semblent goûter à la quiétude de ce paysage. Enfin, quelques fleurs sauvages peuplent cet espace traversé à quelques endroits par des sentiers pierreux.

Puys 427

Notre ultime ascension fut la plus sportive ; au menu, une petite demi-heure de grimpette au Puy Mary qui tient son nom de l'un des évangélisateurs de l'Auvergne, Marius, disciple de saint Austremoine. L'inclinaison de la pente est proprement impressionnante ; l'effort, pour autant, ne rebute pas tellement les randonneurs. Comme au Plomb du Cantal, l'effort en vaut la peine ; les crêtes donnent à voir des contrastes permanents entre les espaces boisés et les vides rocailleux.

Puys 458Puys 472

Quatre puys et quatre merveilles géologiques ; si les ascensions sont rudes, le spectacle grandiose de la Nature est toujours au rendez-vous, toujours différent et toujours émouvant. Comme le dit le dicton populaire, « après l'effort, le réconfort ». L'effort est physique assurément ; le réconfort, lui, est davantage émotionnel.

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16 septembre 2010 4 16 /09 /septembre /2010 11:01

Nous voici en Bretagne. Pour de vrai. Pas seulement pour les vacances. Nous avons déménagé de Paris pour nous installer à côté de Rennes pour nos études. À partir de là, il était inconcevable de ne pas faire un article sur cette terre celtique.

Partons sur les traces de notre second voyage en contrée bretonne. Nous étions alors en mai 2009. Direction la côte de granit rose et la célèbre Perros-Guirec. Mais avant, nous nous arrêtons au cap d'Erquy. La mer, la roche déchirée, une ou deux maisons solitaires, des genêts d'or, une grouillante faune microscopique et, en fond, le seul bruit du vent battant ce monde brut.

Côtes d'Armor 420

Il y a peu de choses à dire sur ce site exceptionnel de beauté et de calme où chaque parcelle de la pointe recèle pour l'oeil un divertissement éphémère. Et pour compléter le tableau idéal, quelques voiles blanches, disséminées ça et là, immobiles tâches semblant n'être ici que pour ravir le regard du visiteur.

Côtes d'Armor 428

Au loin, un phare se dresse face aux flots, rempart solitaire et sentinelle éternelle.

Côtes d'Armor 448

Il était déjà temps de partir. Nous filons déjà vers l'abbaye de Beauport. Les ruines datent du 13ème siècle. Un calme certain règne dans les lieux. Pourtant, nous ne ferons pas la visite ; nous arrivons trop tard. Peu importe finalement ; nous décidons d'effectuer la petite promenade derrière l'abbaye, dans ce qui fut peut-être les anciens jardins des moines.

Côtes d'Armor 472

Nous continuons ensuite vers Paimpol où nous passons rapidement. Le port est charmant et les vieilles pierres grisonnantes s'accordent parfaitement avec les peintures vives des ouvertures des maisons. Mais il est déjà tard ; il faut songer à trouver un gîte ainsi que le couvert. Nous dégottons finalement tout cela à Lannion, la capitale du Trégor.

Côtes d'Armor 489

Lannion est une jolie ville mais nous ne prenons guère le temps de la visite. Un tort, sûrement. A la place, nous y dégustons d'excellentes crêpes dans une crêperie sans prétentions.

Le lendemain, après une nuit très fraîche, nous nous rendons sur la côte de granit rose. Le nom ne pouvait guère laisser de surprises ; pourtant, ce paysage aux allures méridionales surprend. À côté des pins, des blocs dispersés, parfois les uns sur les autres, aux teintes grises et rouges, rosies par le soleil. Le lieu est unique ; nous nous asseyons quelques instants pour l'admirer.

Côtes d'Armor 498Notre prochaine étape est Ploumanac’h, un petit port de pêche où le temps semble, là aussi, s'être arrêté. Les chétifs bateaux de pêche peuplent par dizaine la maigre baie. Il faut voir l'incroyable diversité de ces frêles vaisseaux, les couleurs changeant de l'un à l'autre sur chacun des éléments.

Côtes d'Armor 517

Après un court passage à la pointe de Bihit, où un court isthme relie un petit bout de terre à notre continent et où nous pouvons jouir, au milieu des fleurs jaunes et violettes, d'une vue agréable sur Trébeurden, nous filons au château de Tonquédec. Étonnant édifice que ce château rectangulaire, situé au milieu d'une forêt dense. Datant du XIIIème siècle, il exhibe fièrement ses fortes tours rondes.

Côtes d'Armor 529Notre séjour se termine bientôt. Reste le temps de profiter d'une plage de sable fin aux rochers marins, recouverts d'algues ; comme dans tout port breton, quelques bateaux attendent impatiemment la marée.

Côtes d'Armor 552Notre dernier lieu d'émerveillement est un voyage en terrain connu pour nous. Le cap Fréhel et son phare se découvrent à nous en fin de journée. La lumière reste toutefois vive. Garés un peu loin, nous marchons de longues minutes sur un chemin de terre qui court au milieu de la lande battue par le vent. La tête verte du phare surgit alors. Les vagues viennent s'écraser sur les rochers, l'écume dessine des formes imaginaires. Puissante Nature ! Nous voilà dans l'un de ces bouts du monde innombrables que compte la Bretagne.

Côtes d'Armor 578

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15 septembre 2010 3 15 /09 /septembre /2010 12:52

Passer à Salisbury sans rendre une petite visite à l’un des lieux les plus mythiques, les plus romantiques et les plus mystérieux qu’il soit aurait été criminel. Plantons de suite le décor : des pierres longilignes et massives disposées en cercle, cinq mille ans d’Histoire, des prés verts aux environs sur lesquels paissent des moutons, des touristes par dizaines enfin. Stonehenge. Un nom qui en fait rêver plus d’un.

Winchester 310Winchester 316

Ici, il y a cinq mille ans, des hommes ont amené depuis le Pays de Galles ces blocs gigantesques par un moyen qui nous est encore inconnu. Plusieurs générations d’hommes se sont succédées pour construire ce monument mégalithique que d’aucuns considèrent comme une prouesse technique égale à celle qu’il a fallu pour ériger les pyramides d’Egypte.

Quand nous sommes arrivés sur place, il était difficile, à vrai dire, de se croire à proximité d’un lieu protégé par l’UNESCO. Les cercles mégalithiques se dressent au milieu des plaines, tout à côté d’une route de campagne, à peine signalé par un petit bâtiment qui sert de billetterie et de boutique. Un haut grillage protège les pierres qui, au XIXème siècle, subirent les dégradations des premiers curieux, avides de ramener chez eux un témoignage des temps immémoriaux.Winchester 321Winchester 314Un inconvénient important – encore une fois – pour la visite de ce monument est le prix de l’entrée. Heureusement, comme je l’ai indiqué un peu avant, Stonehenge est au bord d’une route et le site est parfaitement visible derrière le grillage. Une petite vingtaine de mètres nous sépare des pierres. Nous sommes également aux premières loges pour admirer la Heel Stone, un bloc brut (les autres blocs de Stonehenge sont taillés) qui indique la direction du soleil levant lors du solstice d’été. Une sorte de cadran solaire hors-norme alors, ce site de Stonehenge ?

Winchester 320Malgré les hordes de touristes qui tournent autour des pierres monumentales, le site est impressionnant. On se demande réellement comment les blocs horizontaux ont été élevés à plusieurs mètres du sol ; la construction semble chancelante et pourtant, il faut bien se rendre à l’évidence : le temps a déjà éprouvé sa solidité.

Reprenons notre route ; nous nous dirigeons maintenant vers la capitale du comté du Hampshire : j’ai nommé Winchester. Moins charmante que sa voisine Salisbury, Winchester possède toutefois un centre-ville agréable et aussi une cathédrale dont la nef est la plus longue au monde : 168m. La façade est toutefois moins détaillée que celle de Salisbury. Difficile de vous décrire l’intérieur : arrivés trop tard, nous n’avons même pas pu pénétrer dans l’édifice.

Winchester 348Winchester 344

Après avoir foulé la vaste pelouse qui entoure l’édifice religieux - et sur laquelle sont disséminées ici ou là des tombes -, nous avons donc continué notre chemin jusqu’au Winchester College, fondé en 1382 et sur les bancs duquel, depuis plus de 600 ans, des écoliers usent leurs culottes.

Winchester 356

Outre cela, remarquons aussi le Guildhall de Winchester, construit au XIXème siècle dans un style néogothique plutôt surprenant. Les vestiges du château complètent la visite de la ville. La balade dans les rues est tout aussi agréable. Comme à Salisbury, maisons de brique et maisons à colombage dominent les rues de leurs hautes façades. Une belle uniformité architecturale règne. Les inns (auberges) traditionnelles affichent fièrement leurs devantures désuètes mais terriblement charmantes.

Winchester 339Winchester 363

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14 septembre 2010 2 14 /09 /septembre /2010 22:51

On a parfois trop tendance à résumer l’Angleterre à Londres. Cette ville, bien que terriblement envoûtante - et elle fera bien entendu l’objet d’un article - ne peut toutefois répondre seule à cette exigence. Paris peut-elle, malgré sa grandeur, évoquer la poésie du mont Saint-Michel, la solitude de la baie de Somme ou encore la majestueuse blancheur des sommets alpins ? Certes non.

L’Angleterre jouit d’un patrimoine remarquable, eu égard à une Histoire non moins riche et très souvent liée à celle de la France.

C’est donc lors d’une journée de découverte que nous sommes partis en ferry à la rencontre de cette Angleterre profonde. Quatre heures de ferry à partir de Dieppe et nous arrivons dans le port – a priori sans intérêts – de Newhaven.

Le cap est mis sur la cité de Salisbury, cité romaine puis importante cité médiévale. Au cœur d’une vallée verte, Salisbury a la particularité d’avoir été sise en deux endroits différents. En effet, au Moyen Âge, les habitants sont partis du site de Old Sarum pour s’établir un peu plus bas, dans la vallée. Ce site d’Old Sarum est encore visible et visitable, un château trônant au sommet de la colline. Il ne reste aujourd’hui que des ruines ainsi que les vestiges de la cathédrale anglo-normande. Le lieu est poétique et offre une belle vue sur la nouvelle – si l’on peut appliquer ce terme à une ville de plus de 700 ans – Salisbury. Salisbury 333

Allons-y justement. Pour les historiens médiévaux, Salisbury rime avec son célèbre clerc, Jean, auteur du Policraticus, l’une des œuvres magistrales les plus importantes du Moyen Âge, somme politico-philosophique d’une importance et d’une complexité extrêmes. Le principal monument de Salisbury est sa cathédrale. Flèche élancée visible depuis la campagne environnante, la cathédrale de Salisbury s’élance au milieu d’une pelouse impeccable. Son style gothique est d’une rare uniformité - la cathédrale a été construite d’un seul élan, entre 1220 et 1358 - ; la façade est un chef-d’œuvre à elle seule : des dizaines de personnages sculptés et de grands vitraux qui couvrent de petites portes ouvragées.

Salisbury 290Salisbury 297

Malheureusement, nous nous sommes heurtés à un défaut anglais : le prix des entrées pour les monuments. Si les monuments publics sont gratuits, il n’en est rien des monuments privés, bien au contraire. Des prix élevés voire exorbitants peuvent franchement décourager les visiteurs. Nous avons été de ceux-là. Si nous n’avons donc rien vu de l’intérieur, nous avons en revanche profité de la quiétude du cloître attenant. De grands épineux occupent l’espace mais n’arrivent pas à dissimuler la flèche majestueuse.

Salisbury 299Salisbury 302

Voilà pour la cathédrale. Le reste de la ville de Salisbury mérite tout autant le détour pour son calme et son charme typiquement anglais. Des maisons de brique rouge, des maisons à colombage aux murs clairs contrastant avec les toits sombres, quelques curiosités çà et là sans oublier les inimitables cabines téléphoniques so british

Salisbury 268Salisbury 283Salisbury 305Il ne faudrait pas oublier l’église Saint-Thomas-et-Saint-Edmond ainsi que le canal qui coule à ses côtés où barbotent nonchalamment canards et cygnes. L’église est remarquable pour sa tour fortifiée qui lui sert de clocher ainsi que pour son intérieur où le bois règne en maître, que ce soit sur les panneaux peints ou au plafond. Ajoutez à cela de beaux vitraux ainsi qu’une émouvante peinture murale représentant le jour du Jugement Dernier et la visite du lieu peut se révéler vite très intéressante.

Salisbury 274Salisbury 276 Salisbury est une ville délicieuse qui régalera à coup sûr les amateurs du charme anglais mêlant habilement la campagne abondante et les villes enracinées dans un temps ancien. Nous avons nous-même cédé aux sirènes lancinantes du chant charmant de Salisbury. Et rassurez-vous : la nourriture anglaise n’est pas si redoutable. La preuve ? Nous avons visité la ville il y a un an et nous sommes toujours là …

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31 juillet 2010 6 31 /07 /juillet /2010 16:01

19 juin 2010. Un jour idéal pour découvrir Aix-la-Chapelle, l'ancienne capitale franque de Charlemagne. Eh bien ! Partons alors !

Direction : la région aux trois frontières. Ici se rejoignent la Belgique, les Pays-Bas et l'Allemagne. À partir du centre d'Aix-la-Chapelle, la frontière néerlandaise n'est qu'à 6 kilomètres.

Aix-la-Chapelle (Aachen en allemand, Aken en néerlandais) n'est pas réputée pour être la ville la plus visitée d'Allemagne. Et pourtant, elle mérite amplement un détour, ne serait-ce que pour une longue après-midi comme nous l'avons fait.Arrivés par la gare, nous admirons premièrement ce bâtiment, planté là comme un vestige ancien, fait de pierres brutes et grises sculptées.

Aix-la-Chapelle a été la capitale (bien que cette notion soit loin de nos conceptions contemporaines) de l'empereur Charlemagne, empereur franc avant d'être français ou allemand, vainqueur des Saxons, des Avars, des Lombards, des Danois, des Frisons et même des Maures. Charlemagne est venu sur le trône franc à la suite de son père Pépin III le Bref en 768, partageant au début le pouvoir avec son frère Carloman. Mais voilà : Carloman préfère le célibat de la vie monacale. Qu'à cela ne tienne : Charlemagne régnera seul, entouré de conseillers tous plus brillants les uns que les autres : Alcuin, Théodulf ou Raban Maur se sont succédés autour de l'empereur dont la barbe inexistante n'a jamais été fleurie.

Charlemagne, fort de plusieurs conquêtes et de plusieurs mesures qui ont réorganisé le royaume franc (qui ne devient empire, de fait, qu'en 800), fait d'Aix-la-Chapelle sa capitale en 794. Aix est alors une ville thermale appréciée du roi. Il y fait construire un palais ainsi que des logements pour sa cour. C'est l'heure de gloire d'Aix. Après Charlemagne, elle ne sera plus qu'une ville symbolique pour les empereurs du Saint-Empire Romain Germanique.

Les restes du palais de Charlemagne sont visibles aux bases de l'hôtel de ville d'Aix, véritable forteresse impressionnante (le mot est faible) aux tours d'angles menaçantes mais à la façade subtilement décorée. L'intérieur se visite (il existe des audioguides en français pour les amateurs) : de belles pièces du XIXème siècle, une célèbre peinture du XIVème siècle représentant Charlemagne et, surtout, une vue imprenable sur la cathédrale.

Aix-la-Chapelle 129Aix-la-Chapelle 103Venons-y donc à ce qui fait la fierté de la ville : la cathédrale est en effet classée au patrimoine mondial de l'UNESCO. Ce n'est pas pour rien. Construite sur plusieurs siècles, elle est un joyau constitué des styles carolingien et gothique. Un modèle de sobriété, de puissance et de grâce. 

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L'intérieur est très somptueusement décoré avec des mosaïques datant du XIXème siècle mais qui rappelle à coup sûr l'art byzantin. Restreint, cet intérieur se divise entre un octogone au-dessous duquel repose Charlemagne et au milieu duquel flotte un vieux lustre datant du XIIème siècle, présent de l'empereur Frédéric Barberousse (1122 - 1190), et une autre partie est constituée du choeur où reposent deux châsses (la châsse de Charlemagne et la châsse de Marie) et où l'on peut admirer la chaire d'Henri II (973 - 1024) toute d'or et de diamants.

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Nous sommes ensuite allés visiter le trésor de la cathédrale, réputé pour être l'un des plus beaux musées d'art médiéval en Europe. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que cette réputation n'est pas volée. À tout dire, nous redoutions une visite lente, obstruée par une masse incalculable d'objets en tout genre, le tout en un allemand rustre et difficile à comprendre. Que nenni ! Le musée est très bien organisé, aéré, avec des explications en français ... ainsi que des pièces absolument sublimes. Remarquons le buste-reliquaire de Charlemagne, sa main d'or et quelques reliques très finement ciselées. De belles peintures médiévales ainsi que des retables viennent compléter cette exposition.

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Le centre historique de la ville mérite tout autant le détour. Les rues pavées se glissent entre les hautes et belles maisons des bourgeois de la ville. La balade est vraiment agréable.Aix-la-Chapelle 087Aix-la-Chapelle 044

Nous voulions ensuite faire un tour aux bains si chers à Charlemagne. Malheureusement, la distance nous a vaincus et nous avons du rebrousser chemin et trouver une bonne table pour se réchauffer l'estomac ! Je vois d'ici les médisants : nous n'avons fait que boire un chocolat chaud accompagné d'une pâtisserie pas franchement légère mais franchement bonne !

Il était ensuite temps de revenir vers la gare. Nous avons tout juste le temps de passer sous la Marschiertor qui servait d'entrée de la ville.

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Au final, une journée bien remplie. De la marche, de la découverte, de belles photos, un bon chocolat et une bonne bouteille dans le sac, quelques gâteaux au goût surprenant. Un petit plaisir à 2h40 de Paris !

Bons plans

Le Thalys offre une bonne opportunité de découvrir la ville qui, rappelons-le, n'est qu'à 2h40 de Paris. Les prix restent abordables, à partir de 60€ A/R. Sachez aussi traquer les offres de Thalys qui ne manquent pas en ces périodes de crise.

Gastronomie

Commençons le point gastronomie par cette découverte culinaire effectuée par nos soins dans l'un des très nombreux magasins de pâtisserie allemande qui ont fleuri dans le centre-ville d'Aix-la-Chapelle. Je veux parler des Aachener Printen (« les pains d'épices d'Aix-la-Chapelle »), des petits gâteaux au goût fort surprenant. Leur invention date, selon la légende, de la demande de Charlemagne à ses médecins pour arrêter de souffrir de maux intestinaux.

Plus agréable en bouche, partez à la recherche des « schnapps » allemands, eaux-de-vie à base de fruits divers et variés. Pour notre part, c'est vers la cerise que nous avons choisi d'aller. Pas déçus de notre achat, nous vous faisons part de l'adresse de la boutique chez qui nous avons fait cette trouvaille. Il s'agit de la Weinhaus Lesmeister, située au 60, Pontstrasse. Nous soulignons aussi l'extrême gentillesse du commerçant qui a bien voulu attendre que nous arrêtions notre choix (et Dieu sait si nous sommes difficiles !) pour pouvoir fermer sa boutique ... qui devait déjà être fermée au moment de notre arrivée.

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28 juillet 2010 3 28 /07 /juillet /2010 23:12

Le Lot possède aussi l’un des plus beaux joyaux du patrimoine français : Rocamadour. Certes envahi l’été, le site ne perd rien de son charme pourtant. Village juché à flanc de montagne dominant l’Alzou, merveille architecturale aux accents de virtuosité, de calme et de vertiges. Arrivés tôt le matin, nous avons pu bénéficier d’un calme relatif pour la visite du lieu.

Rocamadour fut un lieu de pèlerinage important au Moyen Âge, et ce dès le XIIème siècle. Alors que le pèlerinage battit son plein durant toute la période médiévale, il connut une baisse de régime aux siècles suivants, jusqu’à ce que l’Eglise décide de rénover le pèlerinage. Confiée à un élève du célèbre Viollet-le-Duc, la restauration néogothique du lieu a permis à ce site exceptionnel d’être préservé. Lot 381Nous sommes entrés par la porte Hugon, datant du XIIIème siècle. La montée vers la chapelle Notre-Dame peut commencer. Ici est le cœur de la cité de pèlerinage. Quelques suées plus tard, nous entrons dans la chapelle où l’on peut admirer une fresque médiévale, le Dit des trois morts et des trois vifs dans laquelle trois morts s’adressent à trois vivants, les avertissant du sort que réserve la vie à tous les hommes. En sortant de la chapelle, en levant un peu les yeux, nous apercevons l’épée mythique Durandal, l’épée du Roland de la Chanson de Roland, comte sous Charlemagne (la Chanson le décrit comme son neveu), mort dans une embuscade tendue par les Basques. Aux abords de la chapelle Notre-Dame, quelques chapelles valent tout autant la visite.

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Lot 406Lot 416

Nous attaquons ensuite la montée de notre chemin de croix, accompagnés, il est vrai, dans notre calvaire, par une flopée de touristes. A chaque station, un petit monument rappelle la Passion du Christ. A l’arrivée, nous bénéficions encore d’un panorama superbe sur la vallée de l’Alzou.

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Nous quittons Rocamadour au moment où l'endroit est envahi par les touristes. Changement total d'ambiance : c'est vers la Forêt des Singes que nous nous dirigeons. La Forêt des Singes propose un parcours instructif et interactif pour découvrir les macaques de Barbarie, petits singes d'origine nord-africaine. Quelques grains de maïs soufflé glissés dans nos mains par le personnel du parc et nous pouvons, à loisir, approcher les macaques.

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Ces singes sont fascinants pour leur comportement social et leur attitude désinhibée vis-à-vis du public du parc. Les visiteurs n’ont pas de secrets pour eux : le moindre recoin de nourriture sera trouvé par leurs sens experts. Attention tout de même : si les singes sont habitués à la présence humaine, ils restent des animaux sauvages avec un comportement parfois … inattendu ! Nous avons été témoins d’une dispute plutôt violente entre les membres d’un groupe (de singes, il s’entend).

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Nous arrivons à Cahors un beau samedi matin, par un temps très ensoleillé et très chaud. La vieille ville est lotie dans un bras du Lot. Le parking est situé en bordure des sites historiques ; pourtant, après seulement quelques minutes de marche, voici le pont Valentré. Presque l'image d'Epinal de Cahors. Un pont fortifié sur le Lot, protégé par trois tours vaillantes et qui a servi autrefois à défendre la ville contre les Anglais menaçants.

Lot 478Qui dit samedi dit jour de marché et, là encore, les arômes des fruits, les senteurs des fleurs, les fumets des charcuteries envahissent nos narines désormais habituées. Le marché est animé mais il est surveillé : la cathédrale Saint-Etienne veille. Les coupoles grises contrastent avec le style roman tout méridional de la cathédrale. Impressions d'Orient. L'intérieur est sobre et clair ; le calme contraste avec la formidable agitation de l'extérieur. Accolé à la cathédrale, le cloître où jadis, peut-être, déambulaient les chanoines et l'évêque de Cahors. À l'ombre des toits de tuile, nous nous arrêtons quelques instants pour admirer l'éternel travail des artisans de cette époque médiévale, infatigables sculpteurs au service de leurs nobles matériaux.

Lot 482Lot 495ous n'avons pas pu rester plus longtemps à Cahors. Longeant le Lot, nous nous retrouvons bientôt devant une autre merveille lotoise, j'ai nommé le village de Saint-Cirq-Lapopie. Le nom est tout autant pittoresque que le village. Celui-ci se mérite ; à pied, la montée est rude sous le soleil de plomb mais qu'importe : bientôt nous accédons à l'un des plus beaux villages de France. Comme Rocamadour, Saint-Cirq-Lapopie est à flanc de colline et surplombe le Lot. Ancien village médiéval, il a conservé une unité architecturale rare et précieuse. Dominé par une église du XVIème siècle, Saint-Cirq est un petit coin de quiétude. Chaque maison est unique, différenciée par des détails qu'il faudrait examiner soigneusement. Il serait difficile de ne pas apprécier cette épatante homogénéité architecturale du village et l'accord parfait entre les pierres blanches, ocres et roses de Saint-Cirq au milieu de ce paysage aux dominantes vertes, bleues et blanches, au milieu duquel coule ce Lot si rafraîchissant.

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25 juillet 2010 7 25 /07 /juillet /2010 20:33

Nul doute que nos vacances de l’été 2009 resteront mémorables. Partis fin juillet vers la Normandie où nous avons passé quelques jours, nous avons ensuite mis le cap sur la région Midi-Pyrénées, et plus précisément sur le nord de cette région aux paysages multiples.

Le Lot est une terre de richesses. Patrimoniales, gastronomiques et humaines. Premier arrêt sur notre route, Martel. Arrivés le jour du marché, nous avons pu apprécier les senteurs de tous les bons produits régionaux. Une journée presque parfaite puisque, à ces odeurs vénérables s’est mêlée la visite d’une ville où le patrimoine historique reste très présent, à l’image de ce palais de la Raymondie (qui abrite aujourd’hui l’office de tourisme) dont les premières pierres ont été posées au XIIIème siècle. Remarquez aussi l’église Saint-Maur avec un joli clocher-porche qui domine la ville.

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Nous sommes déjà dans la France méridionale. Les vieilles pierres blanches écrasées sous le soleil, les toits fauves, les fleurs qui se montrent aux fenêtres, les accents chantants des gens du cru ; non, nous ne pouvons pas nous tromper.

Si Martel est une fort jolie petite ville, elle n’est pas une exception. Aucune insulte dans mon propos. Les charmants villages se succèdent les uns aux autres dans ce Lot encore si bien conservé. En témoignent les villages de Carennac et de Loubressac juchés sur leur falaise. A Carennac qui compte parmi les « Plus Beaux Villages de France », le cloître, jouxtant l’église Saint-Pierre au tympan de portail roman magnifique, mérite particulièrement la visite. Dominé par une tour massive à l’un des coins, orné de fleurs très colorées, il renferme aussi une très belle mise au tombeau datant du XVème siècle. A Loubressac, les anciennes fortifications sont toujours visibles. Le village est admirable et offre un très beau panorama sur la campagne environnante.

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Le patrimoine est parfois isolé. C’est le cas des châteaux de Castelnau-Bretenoux et de Montal, fort différents l’un de l’autre et pourtant source d’émerveillement de la même façon. Le premier fait forte impression. Aperçu depuis la route, il bombe fièrement ses pierres aux couleurs rougies par le soleil. La vue sur les environs est imprenable. A l’intérieur, le château est meublé d’une collection très éclectique réunie au début du XXème siècle.

Lot 289Lot 290Quant au deuxième, il est presque immanquable. Et ce pour une seule raison : il est l’un des très rares châteaux de style Renaissance du Quercy et, plus généralement, du sud de la Loire. Détail supplémentaire, la pierre de taille qui a servi à sa construction possède la remarquable qualité de ne guère subir les outrages du temps. Ainsi, les détails sculptés sur la façade du château ont traversé les siècles pour s’offrir, aujourd’hui, aux regards et aux objectifs photographiques. L’intérieur vaut tout autant pour le mobilier d’époque et pour l’escalier finement sculpté.

Lot 315Pour échapper à la chaleur omniprésente, nous n’avons eu d’autre choix que de nous enfoncer sous terre. Ça tombe bien : en plein cœur du Lot, le gouffre de Padirac invite à plonger dans les entrailles de la terre. La file d’attente impressionne mais il en faut plus pour nous décourager. Après une bonne heure et demie à cuire sous le soleil, nous descendons enfin à 103m de profondeur ; en même temps, les degrés tombent aussi. Une température constante tout au long de l’année, 13° : on respire. La marche nous emmène au long de sentiers ruisselants au milieu des stalactites et des stalagmites qui rivalisent de virtuosité.

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Enfin, nous arrivons à l’embarcadère. Une promenade en barque nous attend, au long de laquelle notre guide s’amusera (il est bien le seul !) à faire tanguer le bateau. Enfin nous découvrons les plus belles salles du gouffre, notamment celle du Grand Dôme, haute de 94m.

Une promenade rafraîchissante mais tout autant étonnante, un peu plus près des entrailles de la terre et qui nous apprend que Dame Nature reste, malgré tous les efforts des hommes, la plus grande artiste de ce monde.

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